Est-ce le bon moment pour vous intéresser au métavers ? Les 3 questions clefs

Les mondes numériques et le métavers ne sont plus une hypothèse, mais une réalité. De grandes inconnues subsistent néanmoins sur la vitesse de déploiement de ces nouveaux usages, et des technologies nécessaires. Pour beaucoup de professionnels, c’est le futur. Mais est-ce un futur proche qu’il faut préparer dès maintenant ou un futur lointain pour lequel il est urgent d’attendre ? Je vous propose ici trois questions à vous poser afin de déterminer si, oui ou non, c’est maintenant que vous devez investir dans le métavers.

Pour une entreprise, tout comme pour un professionnel du numérique, la question du « bon moment » est cruciale. Trop tôt et l’on risque d’investir beaucoup, pour pas grand-chose, et d’être à court d’énergie au moment où le marché décollera. Trop tard, et l’on risque de laisser les meilleures places à ses concurrents. Comment savoir quel est « le bon moment » ? Tout comme pour un investissement en bourse, il y a des signaux (une technologie manquante dévoilée, un acteur majeur qui franchit le pas…) mais une fois le signal devenu public, tous vont se ruer sur l’opportunité. Il faut donc anticiper légèrement le signal… mais pas trop… et c’est bien entendu risqué.

Pour réduire ce risque, nous vous proposons trois questions. Trois questions à vous poser pour déterminer votre niveau de maturité face au sujet. Et nous accompagnons ces trois questions d’une grille de lecture permettant de moduler votre rythme d’investissement en fonction du risque que vous êtes prêts à prendre. Soyons directs : si vous ne répondez pas « oui » à ces trois questions, il est certainement un peu tôt pour plonger dans le métavers. Mais cela ne signifie pas qu’il faut s’abstenir de s’y préparer.

Trois questions pour évaluer le « bon moment »

1ère question : mon activité est-elle en train de devenir majoritairement numérique ?
Vous gérez une boucherie-charcuterie de quartier à Bourges ? Peut-être en effet ces sujets de digitalisation ne sont pas votre priorité. Mais Il y a beaucoup de secteurs d’activité dans lesquels la numérisation a modifié en profondeur les modes de travail (même à Bourges !) : transports, banques, télécommunications, mode, musique, distribution… et cette liste est loin d’être exhaustive. Si c’est votre cas, il y a de grandes chances que à moyen terme, le métavers devienne un canal de promotion, prospection, vente, service au client aussi incontournable que le mobile l’est devenu aujourd’hui.

2ème question : Ai-je déjà déployé toutes les formes de communication numérique traditionnelles ?
Mais le métavers n’en est qu’à ses balbutiements. Et bien d’autres supports de présence numérique existent. Les avez-vous déjà tous exploités ? Applications mobiles, internet des objets, QR codes, web to store, omnicanal… des outils matures et peu couteux existent déjà. Il faut déjà en avoir fait le tour avant de se lancer dans un monde numérique en réalité virtuelle. Si vous n’en avez pas déjà fait le tour, commencez par cela !

3ème question : Ouvrir de nouveaux canaux de communication innovants sera-t-il créateur de valeur pour mon entreprise ?
C’est sans doute la principale question. Sans création de valeur, pas de retour sur investissement ; Et sans ROI, pas d’investissement possible. Donc avant d’imaginer investir dans de nouveaux mondes, qu’ils soient virtuels ou bien réels, vous devez vous poser la question de la création de valeur. Et non seulement vous poser la question théorique, mais étudier ses indicateurs de mesure. Vous n’aurez certainement pas aujourd’hui la réponse à la question « que va me rapporter le métavers ? », mais vous aurez franchi un grand pas si vous êtes capables de nommer des indicateurs vous permettant par la suite de répondre à cette question. Comme tout autre investissement, l’expérimentation des mondes numériques doit s’accompagner de son propre tableau de bord et de ses indicateurs de mesure.

Une grille de lecture pour moduler votre rythme en fonction de l’appétence / aversion au risque

Mais se contenter de ces trois questions, serait nier les spécificités de chaque entreprise, de son management et de sa culture. La notion de risque est un élément essentiel de l’équation. Il semble donc logique de moduler les réponses aux trois questions par la mesure de l’appétence ou de l’aversion au risque de chaque entreprise.

Voici quelques traits de caractère de votre organisation, qui pourraient vous aider à identifier sur vos réponses doivent plutôt être modulées à hausse ou à la baisse, et à en étudier un coefficient multiplicateur.

Principaux critères d’appétence / aversion au risque

Grille de lecture : matrice de positionnement de votre organisation face aux mondes numériques à télécharger ci-dessous

A vous maintenant de réfléchir, poser des hypothèses, calculer votre rythme d’expérimentation, et décider quel calendrier adopter pour les trois étapes que nous détaillerons dans un prochain article : Informer – Former, Comprendre – Analyser, et finalement Expérimenter.